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L’Afrique dans l’engrenage du terrorisme

Face aux attaques répétées des groupes terroristes, les pays africains tentent de mener une lutte difficile qui nécessite des moyens et aussi une nouvelle approche sécuritaire.

Des jours après les attaques de l’université de Garissa par les Chabab, le Kenya est toujours sous le choc et s’interroge. Trois jours de deuil, bombardement de deux camps des Chabab, sécurité renforcée dans les principales villes du pays : le pays essaie de répondre à la barbarie avec ses moyens qui ne sont pas à l’évidence à la hauteur de la douleur et des défis. Dans une allocution à la nation, quelques heures après le carnage de Garissa, le président kenyan, Uhuru Kenyatta avait prévenu : « Contrer le terrorisme est devenu particulièrement difficile, car ceux qui le planifient et le financent sont profondément implantés dans nos communautés et étaient considérés comme des gens ordinaires et inoffensifs ». Pays frontalier de la Somalie où les islamistes ont beaucoup sévi, le Kenya s’engage dans une lutte qui prendra du temps.

En l’espace d’un mois, plusieurs régions du continent africain ont connu des attentats dont la violence et l’ampleur témoignent de la détermination et de la capacité de planification de leurs auteurs. Le BokoHaram continue de faire des ravages dans plusieurs villes nigérianes malgré la note d’espoir générée par les déclarations du président élu MuhammaduBuhari, déterminé à neutraliser les positions de la secte islamiste. La menace terroriste s’est tristement transformée en réalité en Tunisie avec l’attaque du musée du Bardo qui a fait une vingtaine de morts dont 18 étrangers, notamment des occidentaux. Le Mali, lui, a été frappé au cœur de la capitale par un attentat qui a fait cinq morts. Cette attaque a été revendiquée par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar. Le Mali, qui essayait de se débarrasser des groupes djihadistes solidement implantés au nord, doit maintenant leur faire face en ville. C’est dire qu’aucune partie du pays n’est plus à l’abri du plan de destruction des groupes terroristes.

Les pays africains qui peinaient déjà à s’assurer une sécurité font face maintenant à la lutte contre le terrorisme violent et qui profite de la porosité des frontières et des réalités sociales, religieuses ou économiques locales. Dépourvus d’expérience en la matière, les pays africains n’ont d’autre choix que d’unir leurs efforts face au terrorisme. Unir les efforts dans la sincérité pour assoir une coopération sur les plans de renseignements militaires, civils et financiers. Dans un climat de confiance réciproque qui permettra au continent de nouer des alliances stratégiques avec l’Europe et les Etats-Unis pour vaincre ce mal qui se mondialise avec le succès des militants se réclamant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou du groupe Etat islamique (EI).


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